L’Humanité s’approche inexorablement d’une révolution de ses fondements. Une nouvelle ère arrive qui se soldera par une nécessaire évolution ou au contraire par un tragique chaos. Nous apercevons déjà nettement, pour ceux qui ont la volonté d’ouvrir leurs yeux, les murs infranchissables qui se dressent devant nous : la surpopulation et la société de consommation inhérentes au capitalisme ont détruit l’écosystème tant et si bien que nous avons nous-même surnommé cette période « l’extinction de l’Holocène » avec un taux de disparition des espèces végétales et animales plus de 1000 fois supérieur au taux moyen naturel.
Nous avons même réussi à saccager le règne minéral : trou dans la couche d’ozone, qui risque à terme de complètement stériliser toute vie sur terre, dérèglement climatique par la combustion effrénée des ressources fossiles, pollution des océans et des eaux « potables », déchets nucléaires pour des éons…

A côté de cela nous pourrions espérer que cette destruction organisée de la planète, et par là même de notre avenir, aurait permis de créer une société d’abondance et de félicité pour tous. Or il n’en est rien et l’on constate là aussi de cruelles injustices : les 1 % des personnes les plus riches de la planète possèdent 44 % de la richesse et les 10 % des plus riches en détiennent plus de 80 %. A l’opposé, la moitié du globe se partage 1 % des richesses totales.
Il faudrait déjà trois planètes pour que nos 7 milliards d’humains aient notre niveau de consommation d'occidentaux et nous continuons pourtant de nous multiplier sous perfusion d’un pétrole devenu de plus en plus rare.

Le constat est accablant à tous les niveaux et la chute bien proche. Le capitalisme, poursuivant sans frein son œuvre de destruction, a épuisé les ressources de la planète en moins d'un siècle et emprisonne l'humanité dans un carcan mercantile et sans rêves. Nous aurons tout détruit pour le pouvoir et la domination de quelques-uns sous le règne de petits bouts de papiers verts…

Pourtant, dans une société où l’idéologie dominante prétend qu’il vaut mieux s’adapter au monde plutôt que d’essayer de le changer, le révolutionnaire est au mieux un « sympathique rêveur », au pire un « fauteur de troubles violent et oisif ». Sommes-nous à l’heure de la « fin de l’Histoire », terrible époque où le mariage du libéralisme et de la société capitaliste formerait le couple eschatologique tant attendu par l’Humanité toute entière ? Rien ne saurait être changé, toute partition ne pourrait être réécrite, la vie serait ce théâtre où les rideaux se seraient refermés de manière définitive.

Mais la plus grande force de l’homme c’est l’espoir ! L'espoir que le capitalisme ne soit pas l'ultime stade de développement et d'organisation humain, l’espoir de substituer à un monde tourné vers le profit et la jouissance immédiate une société durable qui ne détruit pas notre avenir en achevant la planète, repoussant dans les abysses de l’Histoire le « Dieu argent » et son cortège d’usurpateurs et de fossoyeurs du genre humain.
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme : alors que tout semble perdu, nous avons l’opportunité et le savoir pour révolutionner totalement l’humanité et accéder enfin à une société pérenne et éclairée.

Devant l’imminence majeure de ce bouleversement, nous devons regrouper toutes les âmes conscientes d’un changement nécessaire en prônant la «Décroissance» comme seule mode de vie durable à terme pour l’espèce humaine. A travers la réflexion et les débats partagés, nous voulons créer un lendemain meilleur, viable sur le long terme et libéré de nos instincts primaires de destruction et de domination.
La C.A.R.A. (Communauté Autonome Révolutionnaire d’Auvergne), est une « Commune », « un milieu révolutionnaire » où brille encore la flamme de ces espoirs. Elle brille pour éclairer, elle brille pour réchauffer mais elle brille aussi pour allumer la mèche de ce cocktail qui sonnera l’hallali de cette société inhumaine.
La C.A.R.A. veut ainsi donner à se révolter mais aussi donner à construire en proposant ses réflexions, différentes et contradictoires mais toujours exprimées avec la sincérité de celui ou celle qui lutte pour un monde plus juste.
Communauté de vie, la C.A.R.A. lutte in fine pour l’instauration d’un modèle de société idéale en accord avec ces différents principes. Cette nouvelle « société idéale » se montera pas à pas, avec l’apport de chacun et la détermination de tous.
L'heure du changement est venu, il est temps que nos idéaux se répandent à travers le monde dans un éveil des consciences salvateur !

Venez partager vos réflexions pour construire avec nous le monde de demain.
Utopistes, debout !

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Face au ralentissement de l’activité militante du Parti, et à la léthargie générale du mouvement occitaniste révolutionnaire, les militants fondateurs de LIBERTAT Auvergne entendent mener dans les prochaines semaines un profond travail de réflexion et de refondation politique.

Tout comme Anaram Au Patac dans le passé, LIBERTAT n’a pas su, en dépit d’une évidente bonne volonté, proposer aux militants révolutionnaires et au peuple d’Occitanie une alternative politique crédible au modèle d’organisation capitalo-jacobin.

L’heure semble alors venue de tirer un bilan exhaustif de notre participation au mouvement LIBERTAT durant ces trois dernières années et de dresser l’inventaire de nos réussites et de nos échecs. Ce lourd travail de réflexion politique et d’autocritique, qui va être mené en interne dans les jours à venir, doit servir de base à notre prochaine reconstruction pour qu’émerge enfin, sur les leçons du passé, une organisation structurée qui ne retombera pas dans les mêmes errements.

Cette proclamation n’est pas la conclusion de plusieurs années de militantisme avec nos camarades de toute l’Occitanie mais bien l’acte fondateur d’une nouvelle forme d’organisation au niveau local, qui n’entend pas se couper des expériences plurielles du passé et de la richesse des échanges militants avec les différentes sections de notre ancien mouvement.

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